La dysfonction érectile est un trouble de l’érection où l’homme est dans l’incapacité d’obtenir et/ou de maintenir une érection satisfaisante pendant l’acte sexuel. Ce phénomène peut apparaître à tout âge et les causes sont multiples. Nous vous expliquons plus en détail le diagnostic pour pouvoir les détecter ainsi que les problèmes sous-jacents à une dysfonction érectile.

La dysfonction érectile qu’est ce que c’est ?

Communiquer sur son trouble de l'érection ?

La dysfonction érectile, également appelée impuissance masculine, est un phénomène pendant lequel l’homme se retrouve dans l’incapacité d’obtenir ou maintenir une érection malgré une excitation et un désir sexuel souvent présent (source). Il existe plusieurs types de dysfonction érectile :

  • L’absence totale d’érection pendant un rapport sexuel et/ou pendant les autres moments de la journée et de la nuit : érection impossible.
  • L’érection faible : le pénis se durci mais pas suffisamment pour avoir une relation sexuelle satisfaisante : érection molle.
  • La difficulté à maintenir une érection : le pénis se durci correctement mais revient à l’état flaccide pendant l’acte.
  • Les problèmes d’érection pendant l’acte sexuel malgré une bonne qualité de l’érection matinale ou nocturne.

Attention, il est important de faire la différence entre panne et dysfonction érectile. En effet, ces phénomènes peuvent arriver ponctuellement mais ne signifient pas forcément que vous êtes sujet à un trouble érectile. En effet, pour être considéré comme pathologique, le trouble doit (source) :

  • Être récurrent : le problème surgit pendant chaque acte sexuel.
  • Se présenter sur le long terme : le trouble de l’érection est présent depuis plus de 90 jours.

A noter que d’autres troubles liés à l’érection, ne sont pas considérés à proprement parler comme un dysfonctionnement érectile : c’est le cas du priapisme, qui est une érection de plus de 4 heures, ou l’érection involontaire.

Les causes et facteurs aggravant une dysfonction érectile

La dysfonction érectile est un phénomène fréquent qui touche entre 11% et 44% de la population masculine (source). Les causes sont variées. Voici les principaux facteurs pouvant prédisposer à une dysfonction érectile.

 

Les maladies cardiovasculaires

 

Prévalence :
Les pathologies cardiovasculaires représentent 40% des dysfonctions érectiles (source).

 

Au vu de comment fonctionne une érection, il est compréhensible que les maladies cardiovasculaires puissent engendrer une impuissance. En effet, l’absence d’érection peut être associée à une mauvaise circulation du sang au niveau du pénis. La dysfonction de l’érection est l’un des premiers symptômes de maladies cardiovasculaires telles que la cardiopathie ischémique, l’hyperlipidémie ou encore les troubles vasculaires périphériques tels que l’artériosclérose (source).

Ainsi, en cas d’une dysfonction érectile, le professionnel de santé examinera vos antécédents cardiaques et vos potentielles prédispositions. Si votre profil semble indiquer une possible maladie cardiaque, votre médecin traitant vous orientera vers un cardiologue afin de réaliser des examens complémentaires.

 

Le diabète de type 2

 

Prévalence :
10% des dysfonctions érectiles sont dues au diabète de type 2 (source).

 

Il est estimé entre 35 et 75% des patients diabétiques souffrant d’une dysfonction érectile (source). En effet, le diabète de type II est une maladie caractérisée par une résistance à l’insuline et une augmentation du taux de glucide dans le sang. Cette pathologie est souvent diagnostiquée tardivement et environ 9 à 12 ans après le début de la maladie. Les complications associées au diabète de type 2 sont souvent irréversibles. Ainsi, il est important de dépister la pathologie au plus tôt afin de limiter au maximum les désagréments sous-jacents à la maladie.

La dysfonction érectile est l’un des symptômes prépondérants au diabète de type 2 et est souvent la conséquence d’une atteinte vasculaire, d’un déséquilibre hormonal et de dysfonction endothéliales (source).

 

L’anxiété et la dépression

dysfonction érectile

Prévalence :
5,1% des dysfonctions érectiles sont associés à la dépression et à l’anxiété (source).

 

La dépression et l’anxiété sont des troubles neurologiques pouvant favoriser l’apparition de dysfonctions érectiles (source). Néanmoins, il est encore difficile de déterminer la relation causale entre ces troubles et l’impuissance (source). Pourtant des études ont montré la relation entre dépression et dysfonctions érectiles. Ainsi, il a été prouvé que 90% des personnes atteintes d’une dépression sévère étaient sujets à une impuissance ainsi que 59% chez les dépressifs de moyen grade (source).

L’hypertrophie bénigne de la prostate

 

Prévalence :
19,2% des dysfonctions érectiles sont dues à l’hypertrophie bénigne de la prostate (source).

 

L’hypertrophie bénigne de la prostate ou adénome prostatique est une tumeur bénigne. Celle-ci va en conséquence augmenter considérablement le volume de la prostate. Si cette tumeur est dite bénigne, elle peut engendrer certaines complications comme des dysfonctions érectiles. Cela a pour conséquence de faire baisser la qualité de vie et des rapports sexuels des patients (source). Si l’hyperplasie de la prostate peut engendrer une impuissance dans environ 19,2% des cas, elle peut également favoriser l’apparition du priapisme.

 

Conditions neurologiques

 

Prévalence :
Entre 40 et 70 % des hommes ayant subi un trauma cérébral souffrent de dysfonctions érectiles (source).

 

Des lésions cérébrales peuvent également être la raison d’une dysfonction érectile. Plusieurs études ont mis en corrélation les impuissances et certaines pathologies cérébrales comme les lésions de la moelle épinière, la sclérose en plaque, l’épilepsie ou encore les maladies neurodégénératives Parkinson et Alzheimer (source).

 

Traitements médicamenteux

 

Prévalence :
Environ 25% des dysfonctions érectiles sont dues à un traitement médical (source).

 

De nombreux traitements médicamenteux peuvent avoir comme effet secondaire une dysfonction sexuelle comme un trouble de la libido, un trouble de l’éjaculation ou encore une impuissance sexuelle. Les médicaments incriminés sont nombreux, et la majorité visent à traiter des pathologies elles-mêmes en relation avec une dysfonction de l’érection. Parmi ces traitements il y a (source) :

  • Antidépresseurs
  • Psychotropes
  • Beta bloquants (contre l’hypertension)
  • Vasodilatateurs
  • Antihistaminiques
  • Hypoglycémiants (pour le diabète de type 2).

 

Intervention chirurgicale et radiothérapie

 

Prévalence :
La radiothérapie entraine une dysfonction érectile dans 20% à 75% des cas (source).

 

Les interventions chirurgicales comme la chirurgie pour le cancer de la prostate peuvent également engendrer des dysfonctions érectiles. En effet, ce type d’opération a pour bu d’éliminer les cellules cancéreuses présentent au niveau de la prostate. Cependant ce trauma peut engendrer dans de nombreux cas une disparition temporaire de l’érection. Ainsi, il vous faudra, dans ce cas, en parler avec votre médecin chirurgien et suivre l’évolution de votre dysfonction sexuelle. Dans une grande partie des cas, ce type de trouble est temporaire (source).

Également, la radiothérapie, réalisé pour lutter contre certains types de cancer peut engendrer une perte de l’érection. Cela est souvent dû aux radiations qui viennent perturber la vascularisation du pénis. En règle générale, ce problème est temporaire (source).

 

Comment diagnostiquer une dysfonction érectile ?

impuissance diagnostique

 

Dans un premier temps, et avant d’aller voir un spécialiste, il vous faudra savoir si votre problème est ponctuel ou récurrent pour cela vous devrez regarder :

  • La durée : une dysfonction érectile est considérée comme telle à mesure que le trouble dure depuis plus de 90 jours.
  • La fréquence : une impuissance est récurrente. Ainsi, il vous faudra observer la fréquence du trouble. Chez certaines personnes la dysfonction est présente pendant chaque acte sexuel, chez d’autres patients le problème revient une fois sur deux.

Si vous remplissez les critères principaux d’une dysfonction érectile, il est fortement conseiller d’aller consulter un professionnel de la santé rapidement. En effet, ce phénomène est souvent symptomatique d’une autre maladie et il est important de traiter le trouble au plus vite pour augmenter les chances de le résorber.

Parler avec son médecin de dysfonctionnement érectile n’est cependant pas toujours aisé. Mais comme nous l’avons vu, les conséquences phycologiques et les impacts sur la vie sexuelle et la vie quotidienne peuvent être trop importants pour ne pas traiter ce trouble. Il peut être conseillé d’aller voir un spécialiste, comme un sexologue avec lequel il vous sera alors plus simple d’aborder le sujet.

Celui-ci pourra alors, en fonction de votre état, trouver des solutions et vous expliquer comment avoir une érection forte avec un traitement adapté.

 

 

Pour conclure, la dysfonction érectile est un trouble de l’érection souvent en relation avec une autre pathologie.

 

Il est important de savoir différencier l’impuissance et la panne sexuelle et d’aller consulter un médecin dans les plus brefs délais.

 

En effet, dans plusieurs cas, la dysfonction de l’érection est résorbable à condition qu’elle soit prise en main rapidement.